La crise agricole que traverse notre pays est faite de paradoxes et d’absurdités. Tiraillés entre la volonté de mieux consommer et nos désirs voraces exacerbés par le marketing et les stratégies de la «com’», nous consommateurs, sommes totalement déresponsabilisés et déconnectés de la réalité agricole. Continuellement gavés par un flots de publicités et de sollicitations en tous genres, nous n’y voyons plus rien et de fait, nous provoquons par nos choix quotidiens ces données hallucinantes et les situations absurdes qui les accompagnent.
Mieux consommer, c’est d’abord un choix personnel.
Pour faire plus facilement ce choix, il faut un lieu.
A la charnière entre le périurbain et le rural, La Réserve agricole de l’Île d’Arcins a vocation à garantir l’autosuffisance alimentaire de Bordeaux tout en verrouillant un territoire exceptionnel menacé par l’étalement urbain.
Le projet se propose de réactiver la mémoire agricole de l’Île, autrefois propriété de l’INRA, pour y mettre en place une agriculture sur buttes selon le modèle de la permaculture.
L’architecture mise en place, monolithique, se fait à la fois outil de travail consacré à la récolte et refuge pour les consommateurs désireux de se former à ce modèle alternatif.
Auto suffisante, la Réserve cherche à relancer l’activité fluviale de la Garonne en fournissant les bordelais en denrées alimentaires à des points de retraits définis.
Introvertie pour protéger ses habitants de la crue de la Garonne, l’architecture se fait point de contact entre l’homme, la terre et le fleuve.
